Le navire libyen, qui devait initialement se diriger vers Gaza, a changé de cap et fait désormais escale dans le port égyptien d'Al-Arich. Son chargement doit être remis au Croissant-Rouge égyptien, qui le livrera aux Palestiniens.
Le cargo libyen qui tentait de briser le blocus de la bande Gaza s'est détourné de sa destination initiale et a accosté dans le port d'Al-Arich en Égypte.
La Fondation Kadhafi, affréteur du bateau, a annoncé que le cargo avait néanmoins "marqué des points" en faveur du peuple palestinien et de la reconstruction de Gaza.
Le ministre égyptien des Affaires étrangères Ahmad Aboul Gheit a affirmé que le chargement du cargo sera remis au Croissant-Rouge égyptien, "qui le livrera aux Palestiniens".
"2 000 tonnes d'aide humanitaire"
Israël s'est dit prêt à intercepter le bateau s'il tente de forcer le blocus, craignant l'importation massive d'armes et de matériel de guerre à Gaza. "Le navire serait toujours en mesure de s'orienter vers le port de Gaza, car il se situerait en haute mer, quasiment à équidistance entre l'Égypte et la bande de Gaza", précise Gallagher Fenwick, notre correspondant à Jérusalem.
Chargé de 2 000 tonnes "d'aide humanitaire sous forme de denrées alimentaires et de médicaments" selon la Fondation Kadhafi, l'Amalthéa compte à son bord 12 membres d'équipage et "des personnes qui souhaitent exprimer leur solidarité avec le peuple palestinien qui souffre du blocus imposé à Gaza".
Une flottille internationale pro-palestinienne transportant du matériel humanitaire pour Gaza avait été arraisonnée le 31 mai par la marine israélienne. Lors de l'opération, neuf militants turcs avaient été tués.
Après le tollé international suscité par l'attaque, Israël a assoupli le strict blocus imposé à Gaza depuis juin 2007, date depuis laquelle le mouvement Hamas a pris le pouvoir dans l'enclave palestinienne. L'armée israélienne a reconnu lundi des "erreurs" lors de la planification et l'exécution du raid meurtrier contre la flottille. "Des erreurs ont été faites dans le processus de décision, y compris à un échelon relativement supérieur", a admis le général de réserve Giora Eiland en présentant à la presse les conclusions d'une enquête interne de l'armée.
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