La Honda Insight, comme la Toyota Prius, brille par ses performances environnementales,mais déçoit les conducteurs dynamiques : les commandes (direction, freins, boîte) et les trains roulants laissent apparaître une sensation de flou.
Avec le coupé CRZ, Honda veut prouver que motorisation hybride et plaisir de conduire sont deux notions compatibles.
Mais la CR-Z affiche une posture plus sportive : la plateforme est fortement raccourcie (- 31 cm) et allégée (-57 kg), les voies sont élargies, la carrosserie est rabaissée et les trains roulants sont peaufinés : triangles de suspension avant en alu et amortissement plus fermement taré.
Une pression sur « Start » et le moteur à essence prend vie. L’échappement a été travaillé pour laisser échapper une sonorité suggestive. Dès les premiers mètres, on apprécie la commande de boîte, aux débattements courts et aux verrouillages bien « mécaniques ».
La direction, différente de celle de l’Insight, offre une bonne précision et une assistance bien calibrée. Cette dernière se durcit légèrement en mode « Sport », qui rend aussi la pédale d’accélérateur plus réactive.
Les performances sont bonnes (200 km/h et 0-100 km/h en 9,9 s), mais la boîte est trop longue, ce qui pénalise les reprises, malgré le surcroît de couple apporté par le moteur électrique à bas régime.
À ce niveau, les récents petits turbos essence font mieux. Mais la CR-Z se rattrape à la pompe : la consommation officielle est étonnamment basse au vu de la puissance et nous avons relevé moins de 7 l/100 km durant notre essai, ponctué de plusieurs grosses accélérations. Il est possible de descendre sous les 6 l en conduite « éco ».
Bref, ce petit coupé a réussi sa mission : allier performances environnementales et plaisir de conduire. Le prix est par ailleurs raisonnable, d’autant que l’équipement de base est bien fourni(6 airbags, ESP, airco automatique, radio-CD). Mais cette hybride ne donne pas droit aux primes fédérales… ■
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